samedi 3 novembre 2012

31 octobre 2012 : Zénith de Paris.


Affiche Gotye Concert Paris 31-10-2012

C’est au terme d’un véritable parcours du combattant et en toute fin d’après-midi que j’ai réussi à rallier le Zénith de Paris en cette veille de Toussaint plutôt frisquette. Disons-le en un mot comme en cent : cette immense salle de concert est affreusement mal indiquée et je devais découvrir au cours de la soirée que l’on y est également très mal assis, les fauteuils étant trop petits, trop étroits et trop durs ! En fait, l’agencement de la salle est calibré pour caser le plus de gens possible dans le moins d’espace possible ! Mais que ne supporterait-on pas pour voir enfin Gotye sur scène quand on en rêve depuis le printemps précédent et que l’on a les billets en main depuis plusieurs mois ? 

Enfin, je n’avais pas vraiment les billets en main mais un simple mail que je devais présenter au guichet d’entrée en échange de mes tickets. Cette situation, très inhabituelle, n’avait pas manqué de m’angoisser tout l’été. Je craignais que ce mail ne soit pas valable et que je me fasse purement et simplement rabrouer aux portes du concert. Quelques mots échangés sur Internet avec d’autres fans confrontés à la même situation m’avaient quand même un peu rassurée. Or justement, ces fans, je les ai retrouvées dans la file d’attente de ces fameux “e-billets” et finalement, ce système n’est pas si mal car nous sommes entrées assez rapidement dans la salle et nous avons pu nous installer où nous voulions, qui dans la fosse, qui aux premiers rangs des gradins. 

Nous n’avons pas attendu très longtemps avant le début du concert. Les deux premières parties, Jonti et PVT ont constitué deux très agréables surprises leurs expérimentations musicales n’étant pas si éloignées de l’univers sonore de Gotye. Rien d’étonnant à ce qu’il les ait choisis pour le précéder sur scène. Je vous conseille de faire des recherches sur Internet pour découvrir ce musicien et ce groupe étonnants. 


Puis le grand homme, celui que nous attendions tous est enfin arrivé sur scène accompagné de ses musiciens. Et d’entrée, il a électrisé l’audience par une introduction ample et puissante : le morceau “Making Mirrors” qui ouvre l’album éponyme. Si les sonorités sont toutes douces voire à peine audibles sur le CD, le morceau prenait une dimension tout autre sur scène. D’emblée, le public était hypnotisé. 

Cette intro majestueuse fut suivie de morceaux nerveux (“Easy Way Out”, “The Only Way”, “Eyes Wide Open”), servis par des animations de grande qualité projetées sur un grand écran derrière le groupe.

Mais comment raconter ce concert en détail ? Ce serait comme tenter de raconter un rêve ! Les images et l’ordre précis des chansons se mélangent déjà dans ma mémoire. Ce qui reste, c’est qu’au cours de ce spectacle de près de deux heures, Gotye et son groupe nous ont fait voyager. Ils nous ont fait rire (“State Of The Art”, “The Only Thing I know”, “Thanks For Your Time”, '”Seven Hours With A Backseat Driver” et toutes les petites improvisations entre les morceaux car ces cinq-là s’entendent comme larrons en foire, s’amusent entre eux et s’amusent aussi avec leur public), ils nous ont fait rêver (‘Hearts a Mess”, “Night Drive”), ils nous ont fait danser (“Dig Your Own Hole”) et même pleurer ! Oui, j’avoue que pendant le morceau “Giving Me A Chance”, j’ai été submergée par une émotion incroyable et les larmes sont venues, toutes seules. C’est étrange car cette chanson n’est pas forcément celle que j’avais le plus remarquée sur l’album, mais il en a proposé, sur scène, une version acoustique qui était vraiment très touchante. Et comme il a poursuivi par “Bronte”, cela n’a rien arrangé, quand on sait combien cette chanson me rappelle un récent épisode de ma vie. 

Évidemment, le morceau que tout le monde attendait, c’était l’incontournable “Somebody That I Used To Know”. N’ayant pas de partenaire féminine pour compléter le duo avec lui, il a demandé aux filles du public de reprendre les paroles initialement chantées par Kimbra et je peux jurer que, si je m’en suis donnée à cœur joie, je n’ai jamais aussi mal chanté de toute ma vie ! Mais quel moment intense !

Il a fait aussi chanter l’intégralité du public sur “Save Me” puis il y a eu une fausse sortie et le retour du groupe pour ce qui s’avère être mes deux morceaux préférés : “I Feel Better” et “Learnalilgivinanlovin" qui ont vraiment “mis le feu” à la salle et ont donné à Wally l’occasion de se déchaîner sur les percussions ! Il faut dire que pendant tout le concert, Wally a virevolté d’un instrument à l’autre, passant du synthétiseur à toutes sortes de percussions (y compris une minuscule clochette sur “Heart’s A Mess”), utilisant le vocodeur avec parcimonie et intelligence, épatant finalement tout le monde et quittant la salle en laissant derrière lui un public conquis ! Et un Zénith bondé car, contrairement à des bêtises que j’ai pu lire ici et là (encore !), les places s’étaient bel et bien vendues et la salle était archi-comble ! 

Cette soirée merveilleuse aurait pu s’arrêter là mais c’est à ce moment précis que le rêve prend corps ! Mais je me rends compte que cet article est déjà très long et je ne voudrais pas lasser mes lecteurs. La suite – et quelle suite ! – arrive dans un prochain billet !

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